Il y a ton bras
Et je sens ta main
C'est étrange
Cette douce insomnie
De voir qu'il y a un univers qui dort là
Doucement, qui se soulève comme la mer
Qui dort paisiblement.
Tes yeux se mélangent dans le grand hasard
Visage parfait, complètement vague dans le gris clair des villes
Je ne me suis jamais vraiment senti appartenir
A quoi que ce soit, à qui que ce soit.
Et tes lèvres murmurent des paroles sans mensonges
L'étonnant visage dans la nuit
Celui qui est toujours beau
La presque-toujours-absente
Les voix d'outre tombe chantent pour cet amour décomposé en rêve
Et en rivages
N'y a t'il que nous pour sentir
Que l'Amour est un champ de bataille,
Où les bras, les jambes, les corps comme des épaves
S'écroulent transpirants les uns sur les autres?
Et il n'y a que nous, mon amour
Pour voir que le vent efface les traces dans le sable,
Où tes yeux,
Ô ma belle sans visage
A peine au large du vide
Aussi proches que lointains
Dans mes yeux font naufrage.